Je donne mon avis de façon sériée:
1.
-Certes la Révolution Française a été cataloguée comme étant une révolution bourgeoise et cela est fondé dans la mesure ou cette classe moyenne voyait souffrir le "petit peuple" en même temps qu'elle perdait progressivement ses privilèges (la Franc-Maçonnerie, à l'époque encore intacte - préservée d'organisations déviantes, 10% à peu près de nos jours - a
fomenté cette révolution jusque dans son slogan " Liberté Egalité Fraternité ". Mais il n'en demeure pas moins que le petit peuple en question n'en pouvait plus d'être écrasé d'impôts et de crever la dalle). En ce sens j'estime qu'il s'agissait avant tout d'une véritable révolution.
- C'est sur la base des institutions de cette première République que nous sommes encore légitimés en tant que République alors qu'arrivés à une 5ème République et plusieurs changements de constitution la Révolution Française demeure le fondement de notre pays, ce que bien des gens (y compris notre ami Sarko, surtout lui!) ont tendance à [vouloir] oublier cela.
2.
- une Europe s'est créée après 39/45, sous l'impulsion de la France du Général de Gaulle via Jean Monnet en particulier, qui était alors un "Marché Commun". Aucune des populations concernées n'a été consultée pour approbation par voie de référendum. Tout le monde par contre a jugé ça d'un bon oeil, avec raison je crois. Mais après coup !
- peu à peu cette Europe s'est élargie, toujours sans consultation des peuples et pour ainsi dire en catimini (ce qui demeure la règle). Cet agrandissement de l'Europe n'a JAMAIS pris en compte explicitement, déclarativement, la question sociale. Son but était et demeure d'ordre économique, afin de faire face à la montée en puissance des autres secteurs économiques de la planète et surtout face à la quasi-hégémonie des États-Unis.
Ce n'est qu'à partir d'un plus vaste élargissement qu'il y a eu référendum ( 1 pour le traité de Maastrich et le dernier que nous venons de connaitre, bien que peu de pays aient décidé de les organiser - la volonté du Prince !).
- nous en sommes désormais au stade où 2 factions européennes s'affrontent: pro-européens et nationalistes-souverainistes. Quels que puissent être leurs arguments, force est de constater non pas qu'une Europe existe mais qu'existe une Europe qui s'est faite en dehors de la volonté des peuples, dirigée par des instances qui ne les représentent pas dans les faits et qui s'affrontent en tant que puissances économiques et sur ce seul terrain, tout en cherchant le consensus.
- il s'agit donc d'une Europe tout à la fois souhaitée (en tout cas je suis de ceux-là) et d'une Europe subie. Subie pour la raison que je viens d'exposer mais surtout parce qu'elle néglige le fait de devenir une Europe sociale (toutes les gesticulations médiatisées n'étant à mon sens que de la tarte à la crème, des façons d'
amuser la galerie !).
3. Quoi qu'on en pense, quoi qu'on souhaite cette Europe est là. Pour le meilleur ou pour le pire ? Je dirais: les 2 mon capitaine ! J'augure que tel qu'est l'état actuel dans lequel elle se trouve elle passera indubitablement par une ou des phases convulsives dont les ravages sur le plan humain seront considérables, voire catastrophiques, voire... plus encore (

). Mais je pense qu'au terme de ces convulsions - si jamais cette planète a encore un avenir !!! - il en ressortira non plus une Europe mais effectivement un gouvernement mondial dans le meilleur des cas, la cata absolue (genre fascisme mondial, ça n'a rien d'impossible) dans le pire des cas.
4.
- l'être humain étant peu porté aux bonnes intentions (individuellement c'est pareil que collectivement... et les collectivités sont faites... d'individualités

) il faudrait qu'une éducation humaniste généralisée permette aux gens de dépasser les pulsions intérieures néfastes (ce qui nous concerne tous sans exception aucune) afin de contrôler valablement l'instance du
surmoi de papa Freud. Et là on aborde le domaine de la
psycho-fiction !!!
- George Orwell, quant à lui, se cantonnait (et avec quel talent !) à la prospective, au genre
anticipation (mais ne touchait-il pas parfois carrément au côté
visionnaire ? Au moins un peu je crois). "1984", son roman le plus connu (en un sens hélas car ça a fait de l'ombre au reste de son oeuvre et fait oublier quelque peu son talent d'écrivain) a décrit un monde qui insensiblement s'est mis à exister avant la véritable année 1984 (pour ma part j'ai toujours été attentif à cette évolution jusque dans ses moindres détails). Mais désormais nous sommes en plein dedans (exemple: les anglais qui commencent à maugréer contre plus de 38 millions de caméras de surveillance sur leur sol, alors que notre Président actuel vient de faire part de son désir de... rejoindre les anglais sur ce point !"
L'idéal serait de pouvoir tout surveiller" (sic!) Nicolas Sarkosy !). Et je gagerais qu'Orwell se verrait bientôt dépassé dans sa prédiction (impossibilité pour lui d'imaginer le détail foisonnant des innovations technologiques pouvant se retourner contre les citoyens - si citoyens il y a encore statutairement parlant: je parlerais plutôt d'un statut unique de consommateurs et même plus de citoyens-consommateurs !!! Tout comme Marx a été dépassé dans sa vision de l'évolution du Capitalisme, qui peut-être s'auto-détruira effectivement, mais pas forcément pour faire place à un avènement de la cause populaire...).
- Orwell, entre autres, imaginait une mise en place tout à la fois réelle et fictive de trois blocs économiques, l'Europe, L'Amérique, l'Asie (et non pas spécialement le monde arabe): c'est fait ou presque !
- mais principalement il a imaginé la Novlang et là on y est carrément (en France depuis à peu près 1974, l'époque giscardienne; souvenez-vous: plus de
balayeurs par exemple, mais uniquement des
agents de surface ! Et le tout à l'avenant depuis: plus de
pauvres, rien que des
économiquement faibles, plus de
clochards mais seulement des
sans domicile fixe !!!).
- perversité native du langage et des symboles, manipulation perverse de cette caractérisque de toute langue, qui trouve son corolaire logique dans le traficotage de l'Histoire: des bataillons de gratte-papiers besogneux révisent l'Histoire au jour le jour, en fonction de ce qu'on veut faire passer sur Big Brother, le grand libérateur des peuples dont chacun des trois blocs fait son héros personnel, dont il invente et réinvente à loisir l'épopée, la mythologie. Un Big Brother qui existe et n'existe pas, surveille tout de son oeil invisible,dépersonnalisé, en fait commandé par trois aristocraties de technocrates des 3 blocs qui en vérité s'entendent comme cul et chemise ! Ainsi a-t-on cherché et cherche-t-on encore à réviser ou nier les camps de concentration nazis. Ainsi cherche-t-on, en un peu plus soft (pour l'instant !) à réviser le passé de la France qui n'aurait pas à en rougir, à s'en excuser publiquement ! Et cela jusqu'à tenter d'insinuer puis de marquer dans les esprits que la Colonisation Française n'a eu que des aspects positifs pour le pays, que des bienfaits pour les pays colonisés !
Alors, un 14 juillet dénaturé programmé par un Président qui d'emblée ne respecte pas la Constitution ( le Président veille à la destinée du pays, le 1er Ministre dirige le gouvernement) et qui programme ce genre de fourvoiement, pensez-donc, une broutille ! Juste un symbole.
Mais
justement ce sont les symboles qui restent le dernier recours des peuples (les peuples amérindiens l'ont appris à leur dépend après le massacre de Wounded Knee ! Il ne leur est plus resté que le symbole de la
Ghost Dance et celui du
retour à la couverture, et les Yankees se sont empressés de juguler tout cela encore une fois dans le sang, jusqu'à la capitulation !). Et voici que désormais notre cher Président déclare de façon tonitruante qu'il faut "travailler sur les symboles" ! Comme toujours, Novlang en poche, on jongle avec les mots, leur sens en incrustation dans une phrase, leur polysémie ! Et sur l'emberlificotage syntaxique/sémantique !!!